Mon bassin
Les étapes à suivre pour construire un bassin de jardin.

Vous avez pour projet de créer un étang ou un bassin de jardin en respectant l’harmonie entre êtres vivants aquatiques? Aménager un plan d’eau où règnent sérénité, épanouissement et exploration pour votre bien-être ainsi que ceux de vos poissons ? Végétaux, insectes et animaux se rassembleront autour d’un écosystème riche, amusant et dont vous tirerez de nombreux enseignements.
Découvrez nos conseils pour construire votre projet aquatique.
1. Comment choisir l’emplacement parfait pour mon bassin ?
Techniquement, c’est assez facile de construire un bassin de jardin quand on a la main (verte), la motivation et la bonne marche à suivre. Choisissez un emplacement facile à travailler, dégagé et plat de préférence. Veillez à ce qu’il n’y ait pas d’arbres à proximité pour éviter la chute des feuilles en automne, au risque d’entraîner un surplus de matière organique dans votre bassin et déséquilibrer l’eau. Pour que la vie puisse prendre, il est préférable de privilégier une exposition est ou sud-est car votre plan d’eau aura besoin de soleil. Ne l’oubliez pas !
2. A quoi faut-il penser quand je réalise le terrassement pour mon étang de jardin ?
Une fois l’emplacement idéal déterminé, il faudra creuser un trou en commençant toujours par les contours. Laissez libre cours à votre imagination en ce qui concerne la forme de votre bassin, mais veillez toutefois à ne pas partir sur une forme trop complexe. Restez simple et efficace. En effet, l’eau risque de stagner dans certains recoins et engendrer l’apparition d’algues et une accumulation de vase si la forme est trop « farfelue ». Or, l’équilibre de l’eau est un incontournable si vous voulez que votre bassin soit beau durablement.
La profondeur du bassin dépend aussi des espèces aquatiques
Pour déterminer combien de cm vous devez creuser, vous devez d’abord penser aux types de poissons que vous souhaitez introduire dans votre étang. Le minimum étant de 80 cm de profondeur (garantie d’un été au frais et un hiver au chaud pour vos poissons). Prévoyez d’ailleurs un point d’ombre en cas de forte canicule.
Si vous voulez acquérir des koïs, creusez un trou d’1m20 minimum. Ces poissons d’ornement peuvent grandir de façon significative (80cm-1m) et ont besoin de beaucoup d’espace pour pouvoir nager librement. Veillez également au nombre de koïs que vous introduisez dans votre bassin. Si vous avez trop de poissons, ils ne pourront pas grandir sainement. Vous risquez des maladies, un effet direct sur la filtration qui sera moins rapide et injecter involontairement plus de déchets organiques qui risquent de troubler l’équilibre biologique. Plus d’infos ? Lisez notre article sur pourquoi il ne faut pas surpeupler son bassin.
Quel volume pour réaliser mon bassin ?
Avec les poissons, mieux vaut respecter différentes règles :
Koï adultes : 5m³ minimum + 1 m³/koï.
Poissons rouges : 2.5 m³ minimum + 5 poissons rouges/m³
Une autre règle est, au-delà des volumes minimums, 50 cm de poisson par m³.
En fonction de la taille de votre bassin, veillez à réfléchir minutieusement aux choix des filtres et de débit de filtration, dont nous reparlerons un peu plus loin
Des plantes dans l’étang ?
Si vois choisissez d’introduire des plantes, nous vous recommandons d’aménager les pourtours de votre étang sur une largeur d’environ 50 cm et d’une profondeur de 30-40cm de façon à éviter les résidus indésirables dans votre bassin. Nous préconisons donc plutôt l’installation des plantes autour de l’étang plutôt que directement dedans. A une distance raisonnable pour ne pas perturber l’équilibre minéral.
3. Quels filtres pour mon bassin ?
Afin de bénéficier d’une eau claire, il est vivement conseillé d’installer un système de filtration dynamique assurant une bonne circulation d’eau. Le but est de se débarrasser des déchets restés en surface et de les dissoudre. Vous avez donc de nombreuses options de filtrations possibles pour favoriser plutôt la filtration mécanique ou bactérienne.
Mais quelles sont les différences et à quoi servent ces filtrations ?
1. La filtration mécanique
La filtration mécanique se fait via une grille ou certains substrats comme les brosses. Son but est de se débarrasser des matières organiques comme les feuilles, excréments, végétaux… On enlève ainsi toutes les particules grossières en suspension grâce à cette filtration mécanique (Sieve, tambour, tapis ou brosses).
2. La filtration mixte
La filtration mixte est mécanique et biologique, soit « biomécanique ». Elle s’opère grâce à des substrats qui combinent une capacité de filtration et des supports bactériens tels que des tapis japonais. Une fois que les matières filtrantes ont retenu les matières organiques (nitrites/ammoniaque), celles-ci vont être décomposées grâce aux bactéries présentes dans le filtre biologique. Puis, elles seront transformées en nitrates. Ces transformations font partie du processus de l’azote.
3. La filtration bactérienne
La filtration biologique est possible grâce à des substrats qui vont favoriser l’accroche bactérienne. Le but est de ne garder que les bonnes bactéries qui favoriseront l’équilibre de l’eau et la santé de vos poissons, car elles vont digérer les matières organiques.
Vous comprendrez donc déjà ici l’importance de régulièrement mesurer les paramètres de votre eau.
L’importance du cycle de l’azote dans un bassin de jardin
Comme nous l’avons déjà expliqué, l’eau d’un bassin subit de nombreux changements dus à des facteurs externes. C’est pourquoi il faut être attentif à maintenir un certain équilibre dans votre écosystème aquatique. Retenez toujours que si l’eau de votre bassin n’est pas fréquemment renouvelée, vous risquez de la voir verdir au moment de la montée des températures et d’un ensoleillement plus important.
Mais le cycle de l’azote, c’est quoi exactement ?
Il s’agit d’une succession de processus naturels qui transforment l’azote (N) en substances organiques (ammoniaque, nitrites, nitrates et azote gazeux). En effet, les déchets végétaux et organiques (feuilles, pollen, excréments de poissons…) vont se décomposer et altérer la qualité de l’eau, devenant potentiellement toxiques si on n’y prête pas suffisamment attention.
La combinaison gagnante reste l’acquisition d’une bonne filtration mixte et d’un système UV (purificateur et stérilisateur) performant pour que votre eau reste saine et claire.
Les filtres multi-chambres : solution simple, économique et flexible pour votre filtration
A partir d’un bassin de 2m³, vous pouvez opter pour cette famille de filtres qui présentent de nombreux avantages et sont modulables à l’infini. Vous pouvez en ajouter autant que vous le souhaitez en fonction des résultats que vous souhaitez obtenir. Ils sont robustes et adaptés pour des volumes allant jusqu’à 150m³ (sans poissons).
4. Un système de filtration en pompage ou en gravitaire ?
A quel niveau de l’eau faut-il mettre le filtre ? Est-ce qu’il faut un préfiltre ? Où placer la pompe ? Est-ce que ça consomme beaucoup d’énergie ?
Voici toutes les questions à se poser avant de faire son choix. Voici les différences :
Filtration en mode pompage
Le positionnement du filtre se fait au-dessus du niveau de l’eau du bassin. Il vous faudra un préfiltre mécanique pour piéger tous les déchets microscopiques et pour favoriser le ruissellement. Ainsi, les bactéries de la filtration seront bien oxygénées. La pompe quant à elle se place en amont. En termes de consommation électrique, elle sera plus importante à cause de la différence du niveau d’eau.
Filtration en mode gravitaire
Il est nécessaire de placer le filtre au même niveau que l’eau du bassin. Un tambour fera office de préfiltre. La pompe se pose en aval et l’avantage économique est flagrant en termes de consommation électrique vu qu’on est au même niveau que l’eau du bassin.
5. Quels substrats choisir ?
Le contexte est primordial pour sélectionner le bon substrat.
En présence de pollution externe telle que des feuilles, des pétales… Optez pour des brosses et/ou un préfiltre (un sieve).
Si le bassin accueille beaucoup de poissons ou peu de plantes, utilisez un préfiltre et favorisez l’utilisation de BioCeraHome ou de matala/tapis japonais. Avoir des poissons, c’est induire le rejet inévitable de composants azotés comme l’ammoniaque et les nitrites qui peuvent être nocifs pour vos poissons s’il y en a en trop grosse quantité, tout en étant un bon engrais à faible dose. C’est pour cette raison qu’il vaut mieux privilégier la digestion bactérienne.
C’est une sage décision, car les lampes UV permettent de détruire les virus, bactéries et microalgues en suspension, ce qui empêchera également votre eau de verdir. Si vous optez pour un UV puissant, vous pourrez également combattre l’apparition de maladies et de parasites sur vos poissons.
Maintenant que la partie technique est opérationnelle, il est temps de réveiller le décorateur qui est en vous et laisser votre imagination guider vos envies. Un moment agréable que vous pouvez passer en famille autour du bassin aquatique dont vous avez tant rêvé.